Page 1 sur 1

[Article] Inceste et consanguinité

Posté : lun. 07 sept. 2015 à 1:07
par Calino

Re: [Article] Inceste et consanguinité

Posté : sam. 17 oct. 2015 à 16:44
par Mirio
Alors, peut-on considérer qu'il n'est pas forcément souhaitable d'amener du sang neuf dans une tribu de crevettes ou de poissons dans un bac? Puisque les individus faibles disparaîtront avec leurs "tares"?

Re: [Article] Inceste et consanguinité

Posté : sam. 17 oct. 2015 à 16:58
par Hador
C'est ce sur quoi on table chez les killis, comme c'est rarement une population représentative qui est importée, la sélection se fait sur les premières générations afin d'avoir un patron caractéristique fixe. Après quelques temps et écartement des déviants, la souche est stable. Par exemple, certaines souches comme les ogoenses gnp 80-24 sont dans le hobby depuis plus de 35 ans sans variation du patron.

Par contre il existe des exceptions comme les Fundulopanchax scheeli qui ont perdu au fil des générations le vert de leur patron voire chez certain des bandes complètes sur les nageoires impaires. D'autres présentent aussi spontanément des phénotypes différents par exemple une coloration bleue à la place du jaune.

J'ai chez moi par exemple une femelle Epiplaty à qui il manque une strie, mais comme je ne peux pas l'écarter je vais devoir faire attention avec la descendance et tenté de retrouver le patron standard dans les jeunes que je diffuserai.

Re: [Article] Inceste et consanguinité

Posté : sam. 17 oct. 2015 à 23:48
par Calino
Hador a écrit :Par contre il existe des exceptions comme les Fundulopanchax scheeli qui ont perdu au fil des générations le vert de leur patron voire chez certain des bandes complètes sur les nageoires impaires. D'autres présentent aussi spontanément des phénotypes différents par exemple une coloration bleue à la place du jaune.
C'est marrant ça !? :)

Re: [Article] Inceste et consanguinité

Posté : dim. 18 oct. 2015 à 12:03
par Tritium
C'est effectivement particulièrement vrai chez les killis, qui dans la nature ont beaucoup de consanguinité et donc peu de tares à cause de la sélection, c'est moins vrai pour les Guppy qui ont énormément de variations naturelles et donc qui peuvent facilement faire ressortir des tares.
Chez les Guppy il faut donc faire pas mal de sélection dans une souche avant d'éliminer complètement les tares, mais on a peu de vieilles souches sans tares, puisque les gens apportent régulièrement du "sang neuf" et donc des nouvelles tares.

Re: [Article] Inceste et consanguinité

Posté : dim. 18 oct. 2015 à 12:53
par pepejul
Exactement, en cas de changement de milieu une "tare" peut devenir un avantage. Les espèces occupant des biotopes à forte variabilité ont plutôt intérêt à favorise la consanguinité ou l'hypervariabilité génétique pour que l'espèce survive : plus de tarés = plus de survivants potentiels en cas de changement.

Au contraire, dans les milieux hyper stables il faut mieux éviter l'apparition de double récessifs pouvant se révéler désastreux.

Re: [Article] Inceste et consanguinité

Posté : dim. 18 oct. 2015 à 14:58
par Hador
Tritium a écrit :C'est effectivement particulièrement vrai chez les killis, qui dans la nature ont beaucoup de consanguinité et donc peu de tares à cause de la sélection, c'est moins vrai pour les Guppy qui ont énormément de variations naturelles et donc qui peuvent facilement faire ressortir des tares.
Chez les Guppy il faut donc faire pas mal de sélection dans une souche avant d'éliminer complètement les tares, mais on a peu de vieilles souches sans tares, puisque les gens apportent régulièrement du "sang neuf" et donc des nouvelles tares.
Je ne suis pas tellement d'accord avec cela. Certes il existe des espèces dont les populations sont extrêmement restreintes souvent du à une adaptation à un biotope très particulier, mais pour la plus part des espèces, les aires de répartition sont assez larges et les individus nombreux dans des rivières, canaux ou lacs.

On observe aussi pour une espèce des variabilités dans le patron selon les points de capture comme chez les guppys, mais peu d'éleveurs en font une soupe ( quoique j'en ai une belle de gardneri) et sélectionnent pour en ressortir une variation.
Bien que l'on trouve des variations albinos, bleues, rouges,... d'ailleurs de plus en plus distribuées, mais généralement issues de la variabilité d'une seule population.