La premier, qui s'avérait paradoxalement être le meilleur, était tenu par des chinois et servait du poulet pané avec un sauce assez visqueuse mais
accommodante.
Le second, véritable japonais lui, servait bien du porc pané, mais sur du riz, ce qui retirait son craquant à la panure (sans compter l'assaisonnement pas tellement agréable).
Le troisième, testé parce que le second avait fermé trop tôt, proposait le porc à moitié pané en brochettes assez insipides.
Je découvrais plus tard un quatrième restaurant (toujours dans le quartier japonais vers le Louvre) très chic (comprendre cher et minimaliste dans sa décoration...
) où je commandai un tonkasu entre deux hommes d'affaire en grande conversation sur la pub sur internet (c'est le moment de prendre des action hi-media, la valeur est particulièrement basse en ce moment). Les portions de porc étaient un peu trop grosses et la sauce ne les sauvait pas vraiment de leur manque de goût.28€ quand même...
Ma dernière expérience, particulièrement concluante, me voit revenir au sortir d'une conférence sur l'Europe, vers le 13e arrondissement, me demandant où j'allais manger puisque que c'était le jour de fermeture de mon chinois (il était 21H30). Le bus remontait un boulevard depuis Montparnasse et j'observais les restaurants bondés avec dégoût (j'avais subit la sono de l'un d'eux (même si c'était très bon) la veille avec des amis) lorsqu'un peu plus loin vers Port royal, je repère un japonais beaucoup plus calme. Je profite alors d'un arrêt proche pour sauter du bus et vais examiner le menu (dont la présentation caractéristique révélait un restaurant tenu par des chinois ; ils se sont rendu compte que faire de la bouffe japonaise permettait de la vendre plus cher), y découvrant finalement avec joie un tonkasu (sous ce nom exact) dans le menu, avec bien du porc et pas du poulet comme le premier.
J'entre donc et passe ma commande avant même de m'asseoir devant un aquarium largement plus chinois que nippon.
Les poissons rouges sont une dizaine dans à peu près 200L, en surpopulation bien sûr en rapport avec leur taille énorme (on est chez les asiatiques et on peut déjà s'estimer heureux que l'aqua soit relativement grand...). Toutes les couleurs habituelles sont représentées (jaune, rouge, blanc et mélanges avec du noir). Détail caractéristique des chinois : pas de végétation vivante (mais un compartiment filtrage sur le côté conséquent et un gros bulleur avec plusieurs sorties), juste un peu de plastique et des graviers bleu au font que les PR passent leur temps à fouiller en les prenant dans la bouche et les recracher ensuite.
Je remarque un albinos dont les vaisseaux sanguins sont visible dans la queue.
Il y a un autre aquarium similaire au fond du restaurant, apparemment un peu moins peuplé.
Je constaterai plus tard qu'un pléco se balade au milieu de tout ça...
Après l'entrée un peu longuette (chips de crevette avec un planteur alcoolisé (ou un truc du genre), soupe et bol de chou), le porc pané arrive sur une feuille de salade avec du un bol de riz. La sauce proposée est liquide et relèvera bien le goût du porc pour le coup moins insipide qu'ailleurs (c'est agréable puisque ça permet d'en mettre à un endroit seulement pour profiter des deux goûts). Le porc pané en lui-même est découpé en lamelles très fines, ce qui évite de se résoudre à devoir le piquer avec les baguette pour en arracher un morceau ensuite avec les dents.
Pour 11,50€, j'en ai bien assez pour remplir mon (petit) estomac (mon
chinois habituel est quand même largement moins cher).
Conclusion assez positives donc, d'autant plus que voir les PR fouiller le sol m'a rappeler mon envie de me lancer dans les poissons terrassier ou les Neolamprologus brevis (ceux qui nécessitent un fond de coquilles diverses).
Maintenant une relativisation culinaire quand même : le tonkasu se compose normalement de porc pané avec du choux entre la panure et le porc, et ça, je n'ai pas encore trouvé en France...
