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Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : dim. 15 janv. 2017 à 18:29
par Hedo
J'expose un réflexion pour voir si elle je me trompe ou j'oublie des facteurs.

Bon imaginons qu'un bac produise naturellement par la nourriture/sable/bactéries 10 unités de CO2/jour. Cette quantité sera donc le facteur limitant de pousse des plantes si je fertilise en FeNPK

Schématiquement, j'aurai donc le droit à y placer au choix :
- 2 plante qui consomme 5 unités/j
- 6 plantes qui consomment 1 u/j + 2 plantes qui consomment 2 u/j
- etc...

Donc mettre des plantes immergées à pousse rapide dans un bac low tech très planté aura tendance à entamer le capital CO2 des autres, d'où produira des symptômes de fausses carences NPK sur les autres plantes malgré la fertilisation (le manque de CO2 sera alors le facteur limitant l'absorption NPK)

En conclusion, donc un bac low tech richement planté, mieux vaut choisir des plantes à pousse lente pour une distribution équitable du CO2

Concrètement, dois-je supprimer ma vallinseria et Hémiathus micranthémoide qui poussent comme du chiendent, pour espérer avoir mes 3 variétés de ludwigias en meilleur forme ? Ou alors un facteur m'échappe.

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : dim. 15 janv. 2017 à 18:47
par Stalker
Ca dépend beaucoup des plantes. Quand j'y vais molo sur la nouriture (genre en ce moment car il fait froid), mes hygrophilla sont en carence d'azote, mais le reste continue de pousser normalement. Je pense qu'en essayant plein de plantes et en ne gardant que celles qui tiennent sur le long terme, tu arrives à te forger un écosystème auto-réglé.

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : lun. 16 janv. 2017 à 6:47
par fretka
Si le CO2 est le facteur limitant, les plantes ne doivent exprimer aucune carence en aucun élément minéraux.
Je prendrai quand même des plantes à pousse rapide, pour que dès qu'il y a du CO2 et les autres facteur, bien sur, les plantes grandissent et absorbent les éléments toxiques relâchés par les poissons.

Et sinon, comme Stalker, garder celles qui se comportent le mieux dans les conditions qu'on peut leur proposer.

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : lun. 16 janv. 2017 à 19:35
par Hedo
fretka a écrit :Si le CO2 est le facteur limitant, les plantes ne doivent exprimer aucune carence en aucun élément minéraux..
Ba, si le CO2 manque, la plante ne va pas s'arrêter de pousser indéfiniment, il va se passer quoi ? Elle va bien mourir à un moment, et que vont être ses symptômes sinon l'ensemble des signes de carences en NPKFe ?

En ce qui concerne de ne retenir que les plantes qui poussent spontanément, je dirai qu'il arrive souvent qu'une même plante pousse différemment dans 2 bacs qui nous paraissent pourtant semblables en apparence, alors on a vite fait de se passer d'une nouvelle plante simplement par le fait d'avoir planté une valisneria à côté.

Il y a aussi la plante qui va pousser pendant 3 mois puis finir par mourir sans trop qu'on comprenne pourquoi, alors qu'on pourrait l'expliquer en analysant même grossièrement les paramètres qui ont changés pendant ce laps de temps.

C'est une gestion (grosso modo) des paramètres lumière/CO2/NPK/Fe, si un seul est faible alors il faut tout revoir à la baisse, vitesse de croissance, exigences et nombre de plantes.

En rusant un peu on doit arriver à faire un bac low tech très planté sans aucune fertilisation (sauf nourriture des poissons), en exagèrant par exemple un bac 100% anubias/microsorum/mousses lentes, ça doit marcher, c'est ce que je fais actuellement dans un petit 25 litres pour tester la chose.

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : lun. 16 janv. 2017 à 20:07
par Tritium
Tout ce que tu décris peut s'expliquer par l'allélopathie. Ce ne sont pas des carences. D'ailleurs, si une plante manque d'un nutriment, elle compense en utilisant ce nutriment avec parcimonie.
Et concernant le CO2 il ne peut pas manquer, entre les poissons, les bactéries et les échanges avec l'extérieur, il y en a toujours un peu. En plus de ça elles stockent leur propre CO2. Du coup, il y en a toujours suffisamment pour qu'elles croissent, même très lentement.
Tout est expliqué dans un très bon bouquin, qu'on devrait lire une fois inscrit ici :mrgreen:
Stalker a écrit :Je pense qu'en essayant plein de plantes et en ne gardant que celles qui tiennent sur le long terme, tu arrives à te forger un écosystème auto-réglé.
fretka a écrit :garder celles qui se comportent le mieux dans les conditions qu'on peut leur proposer.
Pas mieux.

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : lun. 16 janv. 2017 à 21:53
par Hedo
Je suis au courant pour l'allélopathie, mais ça n'explique pas tout, par exemple mes ludwigia ne poussent correctement dans aucun de mes 3 bacs, chacun a ses plantes spécifiques pourtant (globalement, il y a quand même quelques plantes communes comme la rotala)

J'ai donc testé l'ajout d'easycarbo dans mes bacs il y a 1 semaines, résultat toutes mes ludwigias se sont réveillées et on fait de nouvelles pousses, j'en conclus que c'était donc le CO2 le facteur limitant. Même réveil pour mes sagitaria subulata (pourtant une plante peu exigeante mais qui stagnait dans mes bacs).
C'est suite à cette constatation que j'ai ouvert ce sujet sur le CO2 naturel que je pense trop faible pour un bac bien planté comprenant des plantes incapables de freiner leur croissance sans dépérir. Par exemple, l'anubia semble capable de stopper sa croissance sans mourir, pas les luwigia qui meurent rapidement si carence en CO2.

Qui possède des ludwigias en bonne santé dans un bac low tech très planté depuis au moins 1 an ?

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : lun. 16 janv. 2017 à 22:20
par Tritium
Tu peux ajouter du carbone avec la méthode Vodka Sucre et Vinaigre :mrgreen: (ceci est une boutade, le sucre seul suffit :roll: :mrgreen: )

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : lun. 16 janv. 2017 à 22:57
par TVB
C'est quoi ta méthode sucre?

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : mar. 17 janv. 2017 à 7:15
par fretka
Tu mets du saccharose dans ton bac, les plantes peuvent l'absorber comme source de carbone, en cas de manque de CO2, c'est ce que l'on fait, mais en conditions stériles, pour ne pas nourrir les bactéries.
La plante ne dépérit pas par manque de CO2, elle peut utiliser au moins celui de sa propre respiration. Elle ralentit sa croissance, mais aucun signe de carence n'apparait. Peu de métabolisme donc peu d'utilisation des autres sels qui sont présents de toute façon présents en excès du coup.

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : mar. 17 janv. 2017 à 9:23
par Tritium
fretka a écrit :pour ne pas nourrir les bactéries.
Ha bon ? J'aurais cru qu'au contraire les bactéries et levures transformeraient le sucre en CO2, sans produire de déchets azoté.

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : mar. 17 janv. 2017 à 11:12
par fretka
Oui, mais si il y a croissance, ça veut dire métabolisme complet donc aussi déchets azotés. Je ne sais ni ne crois qu'il y ait beaucoup de levures dans l'eau, mais qui dit croissance dit aussi consommation d'oxygène et manque pour les organismes vivants supérieurs... C’est super compliqué de projeter des possibilités sans savoir ce qui vit dans un bac et qui consomme quoi, combien et qui produit quoi et combien...

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : mar. 17 janv. 2017 à 15:35
par Hedo
Question subsidiaire : De quoi meurent les plantes aquatiques ? (car je n'ai jamais croisé des plantes autonomes indestructibles dont vous parlez)

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : mar. 17 janv. 2017 à 15:40
par Stalker
Essentiellement de carences et de concurrence.

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : mar. 17 janv. 2017 à 15:41
par Tritium

Re: Gestion du CO2 naturel du bac

Posté : mar. 17 janv. 2017 à 17:05
par Fincasor
Intéressant.
Mais ils ne précisent pas à quelle profondeur pousse cet herbier précis.
Ça serait intéressant à relier aux niveaux de la méditerranée, plus bas de quelques 100m, il y a 20 000 ans pendant la dernière glaciation.