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Posté : jeu. 23 avr. 2015 à 15:32
par Ralke
Je plussoie à l'observation de Stalker .
Pas si simple, Roland : t'as des eaux courantes rigoureusement inadaptées (polluées, pas assez oxygénées, les raisons ne manquent pas) et puis tu as des eaux "stagnantes" de très bonne qualité.

En théorie, beaucoup de larves d'éphémères sont adaptées à des eaux "un peu" courantes, elles ont les 'tites griffes qui vont bien.
Après, les endroits où j'ai vu le plus de larves d'éphémères au cm3 étaient d'horribles flaques vaseuses dans un milieu humide plus ou moins mal irrigué/imbibé par un petit ruisseau paresseux voisin. Le genre d'endroit dément, dont on n'aurait jamais soupçonné la richesse, jonché de prêles des marais, au sol trompeusement herbeux qui t'aspire la godasse si tu ne fais pas des pas de danseuse de ballet.

Du coup, les distinctions eau courante / stagnante, j'ai pris pas mal de recul sur ce que je pouvais découvrir dans tel ou tel milieu. Cela m'a rendu un peu humble, de ne plus pouvoir m'en remettre aux données "académiques" (que je cite à tort et à travers d'ailleurs).

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : jeu. 23 avr. 2015 à 15:33
par Bulette69
Les notres provenaient d'une mare peu ragoutante..... la seule à des km à la ronde.

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : jeu. 23 avr. 2015 à 15:34
par Roland13
J'en ai toujours vu que dans des rivières :?
Ceci dit j'ai vu une éphémère en début de semaine sur la porte de ma cave et à Marseille c'est pas tout les jours qu'on en voit.

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : jeu. 23 avr. 2015 à 16:12
par Carine
Ralke a écrit : _ Carine : Ah ! En fait, tu touches du doigt un point sensible, si si.
Explication : je souhaitais récupérer de la Ceratophyllum_demersum, parce qu'elles sont plutôt courantes, plutôt pionnières, elles assainissent bien, luttent contre les cyanobactéries, forment des refuges idéaux pour les bestioles que je souhaiterais avoir dans mon bac, mais baste ! je n'en trouve pas ! Il y a de cela quelques années seulement, on n'avait qu'à se baisser pour en ramasser, mais aujourd'hui, je fais chou blanc.

Je n'ai même pas réussi à identifier les endroits et biotopes qu'elles affectionneraient dans les environs.
Sans conteste, s'il y en a qui en ont sur le forum, - et qui peuvent l'identifier avec une certitude raisonnable parce que bon, c'est pas si évident -, je suis preneur. C'est une plante robuste, facile à transporter dans une enveloppe type papier bulle humidifié par exemple, bref LE St Graal que je recherche en ce moment.
Ben j'ai une plante que j'appelle de ce nom et qui y ressemble fichtrement, maintenant tu parles de certitude raisonnable, il y a possibilité de se tromper ?
Elle devient soit très épaisse soit très fine selon la qualité de l'eau.
Je te fais une petite photo si tu veux.
Ralke a écrit :Pour ce qui est de la Myriophyllum aquaticum, ts ts :evil: , surtout pas. Ce serait une hérésie, tant cette plante est insupportable de par son profil : invasive, amerloque (du Sud, mais peu importe), destructrice des milieux autochtones, bref, c'est le mââl...
Oh je ne savais pas.
Ralke a écrit :Du coq à l'âne :
Si tu as des phryganes dans ton bassin, sans avoir eu besoin de les y transporter, je trouve cela assez gratifiant pour toi.
Cela veut dire a minima que ton bassin est pas mal intégré du tout dans les environs (personnellement, je le mettrais en niveau 2 sur mon "échelle de Richter de la qualité d'un point d'eau"). J'ai l'impression que c'est plus compliqué que de récupérer de "vulgaires" larves de libellule (niveau 1). Mais le top de la réussite sociale pour un bassin, de mon humble avis, au niveau des larves d'insecte, c'est évidemment la larve d'éphémère (niveau 3 voire 4 pour certaines espèces plus délicates). Non pas, comme je l'ai eu dit, que leur observation soit fascinante, au mieux on ne les voit pas, mais c'est révélateur d'un niveau de qualité et d'intégration dans le cycle naturel local assez sympathique. Parce que leur cycle de reproduction nécessite des conditions que l'on retrouve assez rarement dans des points d'eau artificiels et/ou limités dans leur taille.
Il date de quand, ton bassin ? Il est ancien ?
Cool.
3 ans, première année de phryganes (nombreuses à fourreaux)
Il est ici
Je suis en plein milieu urbain.

Re: p

Posté : jeu. 23 avr. 2015 à 19:42
par Lysemna
Ralke a écrit :au sol trompeusement herbeux qui t'aspire la godasse si tu ne fais pas des pas de danseuse de ballet.
J'aime beaucoup ta verve x)

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : jeu. 23 avr. 2015 à 20:39
par Ralke
En plein milieu urbain ?! Incroyable... C'est juste dingue. Tu es de quel coin ?
Je viens de voir tes bassins, en même temps ils sont vraiment sympathiques comme tout. Mais cela continue de me scotcher.

Merci Lysemna :mrgreen:

Pour la plante, suis preneur d'une photo. La belle a des cousines moins intéressantes.

Ah, je vois sur ton profil que t'es du 38. Ben comme quoi. :wink:

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : ven. 24 avr. 2015 à 8:37
par domi03
Je pense qu'il y a plusieurs espèces de Phryganes: il y en a dans ma mare, dont les larves font des fourreaux à base de morceaux de plantes, et il y en avait dans les petits ruisseaux des Vosges, quand j'étais gamine, qui faisaient leur fourreaux avec des grains de sable. Ce serait d'ailleurs assez drôle d'en déshabiller une, et de lui donner différents éléments, pour voir ce qu'elle prend... Certains loufoques l'ont déjà fait, en leur donnant perles et pépites :lol:

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : ven. 24 avr. 2015 à 8:43
par Aurélien234
Oui, on peut leur donner d'autres petits éléments, j'avais vu ça quelque part ! :mrgreen:

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : ven. 24 avr. 2015 à 8:48
par Carine
domi03 a écrit :Je pense qu'il y a plusieurs espèces de Phryganes
Oui et la façon de réaliser leurs fourreaux est indicative.
Un petit aperçu ici
Ralke a écrit :Pour la plante, suis preneur d'une photo. La belle a des cousines moins intéressantes.
Bon, tout le monde fait des photos de sa cérato pour ID ! :mrgreen:

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : ven. 24 avr. 2015 à 9:18
par Stalker

Re: p

Posté : ven. 24 avr. 2015 à 9:29
par Aurélien234
Lysemna a écrit :J'aime beaucoup ta ver*e x)
Mhuehuehuehue.

Oui je sais, c'est bas et puéril. :oops:

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : ven. 24 avr. 2015 à 13:11
par Ralke
Ts ts... la customisation des larves de phryganes, c'est maâal... un peu comme les bacs de Bernard Lhermitte avec des coquilles fluo. En tant qu'inquisiteur-ascète refoulé, je ne vous dis pas tout ce que j'en pense, mais je le pense très fort.

Cela dit, je passais simplement demander une info, technique d'ailleurs, en rapport avec mon sable de Loire (Bulette m'a fait flipper tout d'un coup, en évoquant un lien éventuel avec ce substrat et les cyanobactéries.

J'ai vu qu'il y avait pas mal de bestioles, pour la plupart des mollusques voire quelques écailles, en exotique, pour aérer les sols et éviter entre autres choses, le stockage de bulles de méthane, le développement de cyanobactéries, etc.
Mais en régional (local), quid des bestioles pour le même résultat ?

Ma seul idée du moment, que je ne pense pas être prêt à concrétiser, c'est lui ou un de ses copains : http://doris.ffessm.fr/fiche.asp?varpos ... che_etat=4, en plus de quelques crustacés qui aiment bien se planquer en mode fouisseur (aselles par exemple).
Mais j'avoue que je suis un peu à court d'idée pour cette fonction-là.

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : ven. 24 avr. 2015 à 13:23
par Stalker
Les bijoux sont chimiquement neutre est l'espèce choisie fait son fourreau avec des cailloux, donc bon... Par contre les coquilles peintes, bah c'est carrément toxique donc bon. On ne peut pas trop comparer :D

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : ven. 24 avr. 2015 à 13:37
par Ralke
Bah, je ne parlais même pas des conséquences sur la santé de la bestiole, pour la phrygane. Quoi que je reste un peu dubitatif sur le déshabillage d'une larve.

Mais déjà sur le rendu. Si dans le cas du bijoutier, cela peut se concevoir, pour le bijou fantaisie-curiosité, je ne comprends pas trop autrement l'intérêt d'habiller en flashy la bête (n'importe laquelle d'ailleurs).

En règle générale, le fourreau de la larve va refléter son propre milieu, dans lequel elle évolue. Par exemple, un fourreau initialement composé de brindilles marronnasses peut se voir adjoindre des feuilles vertes, voire carrément de la base ou des micro-graviers si la larve change de milieu (emporté par le courant ou un affreux collecteur...).
Sans pour autant indiquer un changement d'espèces.

C'est ce qui arrive aux miennes en ce moment. Le bout de feuille coupée du bac s'est vu illico enroulé autour d'un fourreau pour le compléter. C'est bizarre, d'ailleurs, il y avait d'autres matériaux possibles. La feuille continue longtemps à vivre, elle reste verte depuis des jours sans donner de signe de putréfaction. Elle a même suscité la convoitise d'une copine phrygane :shock: , qui s'est vue rabrouer par la proprio :roll: .

Les espèces différentes tiennent plutôt au fait que certaines seront des tisseuses, d'autres resteront nues, ou feront un fourreau. Il me semble sauf erreur, hein, que le fourreau peut être de plein de sortes différentes pour une même espèce.

Re: La bac de Ralke : produits du terroir midi-pyrénéen...

Posté : ven. 24 avr. 2015 à 13:45
par Stalker
Je pense que l’intérêt est de faire un bijou "non humain" et complétement random. Une fois la phrygane métamorphosée, le bijou peut être transformé en boucle d'oreille ou en collier. Habiller la larve elle même n'a en effet aucun intérêt.