Paris plage
Posté : jeu. 14 sept. 2006 à 8:10
Bientôt avec de la vrai eau de mer...

SACRAMENTO, Californie (Reuters) - Le monde a tout au plus dix ans pour prendre des mesures contre le réchauffement climatique et éviter une catastrophe, a déclaré James Hansen, un expert de la Nasa considéré comme l'un des plus éminents climatologues des Etats-Unis.
Il a affirmé lors d'une conférence sur le changement climatique à Sacramento, en Californie, que les gouvernements devaient adopter des mesures pour contrôler les émissions de gaz carbonique et limiter à 1°C l'augmentation de la température planétaire.
Si le monde maintient ses habitudes, la température augmentera de 2 à 3°C et "nous créerons une planète différente", a averti Hansen.
Les glaces y fondront rapidement, faisant monter le niveau de la mer au point que la plus grande partie de Manhattan sera sous l'eau. Les sécheresses prolongées et les périodes de canicule se multiplieront, de violents ouragans se formeront dans des régions où ils étaient jusque là inconnus et il est à prévoir que 50% des espèces disparaîtront.
Hansen, directeur de l'Institut Goddard pour les Etudes spatiales de la Nasa, a suscité des remous en accusant l'administration Bush d'avoir tenté de le réduire au silence et d'avoir fortement amendé les conclusions que lui-même et d'autres scientifiques avaient dressées sur le réchauffement de la planète.
Il a réaffirmé que les Etats-Unis avaient "laissé passer l'occasion" d'exercer une influence sur le réchauffement global.
Les Etats-Unis sont le premier émetteur de gaz à effet de serre, en premier lieu de gaz carbonique. Cependant, le président George Bush a retiré le pays du Protocole de Kyoto en 2001 en faisant valoir que les réductions d'émissions imposées par le traité auraient un impact négatif sur l'économie.
Hansen a rendu hommage à la Californie pour avoir pris la décision "courageuse" d'adopter le mois dernier une loi sur le réchauffement climatique qui en fait le premier Etat américain à limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Il a expliqué qu'il propose notamment de promouvoir le rendement énergétique et de réduire la dépendance par rapport aux combustibles fossiles.
"Nous ne pouvons pas brûler tous les combustibles fossiles disponibles sans causer un changement climatique radical. Il ne s'agit pas d'une simple théorie. Nous connaissons suffisamment le cycle carbonique pour le dire".