Poubellarium interNational Connection

Pépéjul, l'hypnose marche bien sur moi quand je le décide : il se trouve que mon homme est psycho, pratique l'hypnose, et m'a tout très bien expliqué comment ça fonctionne. Je repère donc facilement les inductions, qu'elles soient frontales ou très très très latérales ! Cela dit, j'ai fait l'expérience de la transe deux fois, et c'est méga-impressionnant, ce truc : on passe dans un monde parallèle digne des aventuriers de l'arche perdue...

Fin du HS !

[AM] a écrit :Pépéjul, l'hypnose marche bien sur moi quand je le décide : il se trouve que mon homme est psycho, pratique l'hypnose, et m'a tout très bien expliqué comment ça fonctionne. Je repère donc facilement les inductions, qu'elles soient frontales ou très très très latérales ! Cela dit, j'ai fait l'expérience de la transe deux fois, et c'est méga-impressionnant, ce truc : on passe dans un monde parallèle digne des aventuriers de l'arche perdue...

Fin du HS !

Raconte ! Tant pis pour la digression

Ben, à ma demande (!), on a fait ça deux fois. La première sans d'autre motif particulier que d'essayer. Tu es dans un état à peine second, un peu comme quand tu rêvasses dans le train en regardant défiler le paysage. Tu ne te sens absolument pas endormi, mais l'induction fonctionne à donf', tout vigile que tu penses être. Celui qui hypnotise choisit un scenario quelconque pour t'aider à atteindre cet état différent (il y a bien sûr des techniques à appliquer pour que ça marche). Bref, mon mari m'a promenée dans un petit film où, malencontreusement, le script me faisait descendre dans un endroit pour retrouver la petite fille en moi ; je n'ai pas envie, bien sûr, de raconter ce que j'ai rencontré - mais c'était très très très impressionnant -, juste que, manque de bol, je suis claustro et que dans cet endroit souterrain, j'ai pris une crise de panique et que je n'arrivais plus à "'remonter" pour sortir de la transe en étant apaisée. Il a donc fallu qu'il ré-induise une autre transe dans la foulée pour me balader à l'air libre et me faire ressortir sereinement.

... Non, j'ai pas fumé, et je sais bien que ce que je raconte paraît un peu allumé, mais bon, c'est comme ça, je trouve pas d'autre moyen de partager ce genre de truc.

La seconde fois était beaucoup plus thérapeutique. Je revenais des urgences, des taches sur la radio pulmonaire et en attente de diagnostic (pneumonie). Je dois ajouter que ma mère est morte d'un cancer des poumons. Bref, j'étais en full-panick et incapable de reprendre le dessus. Il pleuvait ce jour-là et il a pratiqué une induction : il pleuvait, et il a induit le fait que ce bruit, cette pluie, lavait et apaisait tout. Des années après, l'induction marche toujours avec les pluies entêtées et douces !

Voilàààààààààà, c'était les belles z'histoires de mamie nova !

… oh la vache,
ben moi j'aimerais pas du tout descendre rencontrer la petite fille en moi !!
Surtout si y a DSK qui traine dans les parages

Ceci dit, et pour fermer la parenthèse, l'hypnose est une technique surpuissante (on fait bien certaines opérations sous hypnose, c'est dire) mais qui doit être utilisée de façon respectueuse et loyale, parce que les inductions, ça fonctionne très très très bien, et ça perdure longtemps. Et c'est très loin de l'idée qu'on s'en fait, façon music-hall : vu de l'extérieur, un état de transe est sans doute très décevant à observer, c'est juste quelqu'un le regard un peu vague, et la transe peut ne durer que quelques secondes (ça suffit pour induire !).

Revenons donc à nos poubellariums maintenant !

Wouah, effectivement...

Non, non, ça paraît vraisemblable, j'ai eu quelques expériences similaires lors de deux tentatives pour arrêter de fumer... l'une par hypnose et l'autre pas acupuncture...
bonjour, l'angoisse, dans les deux cas j'étais dans un état second à ne plus avoir envie de le quitter.. après l’hypnose, la thérapeute m'a dit un peu dépitée "ben vous alors, va vous falloir plusieurs séances!"
Quant à l'acupuncture, c'est top sur le moment et durant deux ou trois jours, sensation de paix incroyable... sauf qu'après je me suis tapé une sorte de déprime et des angoisses terribles, puits sans fond ou sensation de vide sous les pieds sans pouvoir toucher terre, ...beurk!

C'est cool ton expérience avec la pluie, c'est pratique

C'est bien pour ça que le technicien (ou le thérapeute, appelle-le comme tu veux) ne doit pas utiliser ce genre de moyens à la légère : c'est comme un mikado, des fois tu bouges une pièce, et le château s'écroule. Il faut beaucoup de recul et de la sagesse pour ne pas céder à la facilité du vite-fait mal-fait : si on continue à cloper, c'est sans doute parce que ça satisfait un besoin, non ? Pas pour le plaisir de se flinguer la santé et de dépenser des sous ! (parole de fumeuse pas tout à fait repentie). Alors induire l'arrêt du tabac sans chercher plus loin, à mon avis, ça fait ressurgir le symptôme ailleurs, autrement...

Tu veux dire que c'est pas en une séance qu'on peut résoudre quoi que ce soit, et qu'il en faut plusieurs ? Mais c'est vrai que les deux m'ont conseillé d'en faire plusieurs, sauf que j'étais si mal que je n'ai plus tenté

Il y a surtout des méthodes de médecine non médicamenteuses qui marchent avec certains, pas avec d'autres...
Exemple, mon frère asthmatique. Séances d'acupuncture, plus une crise (à 12 ans alors qu'il en souffrait depuis ses 3 mois). Ma mère a essayé pour son dos, ça a eu autant d'effet qu'un cataplasme de feuilles de noisetier...
L'ambre a marché pour les dents de ma puce alors que tous les médocs étaient inefficaces. Et ça marche très bien pour les douleurs rhumatismales de ma mère et de ma tante. Moi, aucun effet...

La thérapie ne marchera qu'en complément de la vraie volonté d'arrêter, c'est une vraie drogue, on n'en sort pas facilement.

Non, je veux dire qu'il y a des thérapies comportementales courtes qui permettent d'explorer la source du souci, et que, même si c'est plus long, c'est sans doute plus efficace que d'utiliser le "gadget" de l'hypnose. Le but, c'est pas de supprimer le symptôme, c'est d'en trouver les racines et de voir comment on peut soit les supprimer, soit les contourner pour que le symptôme ne revienne pas, ou ne ressorte pas sous une autre forme. Un peu comme un toubib qui voudrait supprimer la fièvre sans se demander d'où vient l'infection qui la provoque et comment la traiter.

Nathaucarre a écrit :Il y a surtout des méthodes de médecine non médicamenteuses qui marchent avec certains, pas avec d'autres..

Oui, c'est tout à fait ça, chacun réagit différemment, pour certains ça va marcher pour d'autres non, et c'est pas forcément la méthode elle-même qu'il faut remettre en cause...En Allemagne, certains hôpitaux utilisent l'acupuncture, l'hypnose, le yoga, etc...pour accélérer le processus de guérison après une opération par exemple, des méthodes différentes pour des cas différents..

[AM] a écrit :Non, je veux dire qu'il y a des thérapies comportementales courtes qui permettent d'explorer la source du souci, et que, même si c'est plus long, c'est sans doute plus efficace que d'utiliser le "gadget" de l'hypnose. Le but, c'est pas de supprimer le symptôme, c'est d'en trouver les racines et de voir comment on peut soit les supprimer, soit les contourner pour que le symptôme ne revienne pas, ou ne ressorte pas sous une autre forme. Un peu comme un toubib qui voudrait supprimer la fièvre sans se demander d'où vient l'infection qui la provoque et comment la traiter.

Donc, d'après toi, l'hypnose ne peut résoudre le problème de la dépendance au tabac, ai-je bien compris

L'hypnose peut aider considérablement, mais ne dispense pas, je crois, de passer par quelques séances de thérapie pour réfléchir au truc et ancrer la décision d'arrêter sans risquer que le besoin de fumer "ressorte" sous une autre forme (autre dépendance, déprimette, etc.). C'est un peu comme les patchs : ça marche, ça aide, mais ça ne fait pas tout. Il faut que la décision soit vraiment mûrie et prise pour que ça fonctionne durablement. Enfin, je crois !

Tu as bien résumé, Bulles. Je pense pareil.