Teaser et résumé des épisodes précédents...
Donc, hier après-midi, on s'était programmé, avec Vivi, Amandine et Desti, une 'tite après-midi sympa et paresseuse. Manque de bol (ou chance extraordinaire ?), mon 96 litres a choisi
ce jour-là pour se mettre à fuir, à suinter tranquillement et obstinément du fondement. Oui, je sais, c'est dégueulasse, mais c'est la vérité !
Donc, en mode Panick on board - je parle pour moi -, il a fallu sprinter jusqu'à l'Animalis du coin pour acheter un nouveau bac. Là, surprise et synchronicité, tomber sur Amandine qui venait troquer quelques chèques cadeau contre des bébêtes aquatiques avant de rallier Colombes
Essayer de téléphoner à Desti pour le prévenir qu'on serait à la bourre, réaliser qu'on n'avait pas son numéro, tenter de joindre mon fils pour lui demander d'appeler son pote, tomber sur le répondeur de son fils, commencer à désespérer de la divine Providence... Bref !
Je passe sur les épisodes intermédiaires. A priori, vider un 96 litres, ça devrait consister en :
- pêcher les animaux et les mettre dans un bac en plastique avec leur eau
- récupérer les plantes et les mettre dans un autre bac
- récupérer le décor et faire pareil
- récupérer le sol
- remettre tout ça dans l'ordre dans le nouveau bac
Nous, ça a été un peu plus pimenté. Surtout quand on a réalisé qu'il y avait là-dedans autant de Rio Tefe et leurs alevins que de monde à la FNAC le samedi avant Noël... Que les dix crevettes mini-japonica qu'on voyait crapahuter à l'avant-scène devaient être environ 500. Qu'on ne dira jamais assez que les cryptocorines, ça racine monstrueusement. Et que l'akadama, quand on le chamboule, ça fait une boue opaque assez peu propice à la récupération des 483 mini-japonica ayant échappé aux premiers coups d'épuisette. Un salut spécial, ici, à Amandine, pour sa technique dite "de la feuille", pour la récupération des crevettes échouées sur le parquet ; et à Desti, pour sa méthode très high-tech de "pêche à l'IPhone" (de la main gauche, se munir de l'appli "Torche" ; et choper les crevettes, une à une, entre le pouce et l'index droit). Et ma gratitude éternelle à Vivi pour son calme olympien et sa bienveillante patience devant les prémices d'une crise de nerfs digne du théâtre de Feydeau !
Bref. A minuit, la messe était dite, et le bac relancé, avec un filtre cascade bruyant comme une mobylette trafiquée, histoire d'y voir plus clair au réveil... Et aux petites heures du matin, que vois-je ? Je précise que Vivi, Amandine et Desti étaient repartis chacun lestés de boîtes et sacs divers, et a priori avec toute la population de Rio Tefe. Euh... C't'à dire qu'il en restait environ une petite centaine, de Rio Tefe, dans le bac. Avec mon amour bien connu de l'épuisette, il a fallu les attraper pour les passer dans le bac des jordanelles, lui aussi en eau de pluie. Les alevins, ça va. Les femelles, c'est déjà nettement plus sportif...
Ce soir... Les Rio Tefe patrouillent dans leur nouveau bac comme s'ils y étaient depuis toujours. Bon pied bon oeil, et surtout bon appétit. Ces poissons sont de vraies Tatie Danielle, si vous voulez mon avis !
Le nouveau bac est à peu près clair. Une bande d'innesi est venue rejoindre les ramis et les nanostomus, histoire de faire à peu près biotope. Tous ces changements ont stimulé ces messieurs, et c'était un peu la fête du slip tout à l'heure : les mâle nanostomus cognaient du museau dans le ventre des femelles, sur l'air de Allez viens Suzy, c'est samedi. Le mâle rami voulait absolument concrétiser avec Madame qui, elle, semblait plutôt stressée par le déménagement : toute pâlotte, ça m'ennuie un peu. Les innesi, après une acclim' de deux heures au goutte-à-goutte (eau de pluie oblige) semblaient bien, sauf un ou deux maigrichons un peu plus secoués.
Les crevettes gambadaient et bondissaient comme des gamins à la kermesse, limite épuisantes à regarder.
Une femelle Rio Tefe continue à me narguer et à fuir l'épuisette. Tant pis pour elle.
J'espère pouvoir mettre des photos demain, quand le bac sera limpide. Oui, je sais, tout ça pour ça.
