Ou bien il faut apprendre aux Dendrobates à pratiquer le
détournement de chloroplastes !
À ma connaissance, chez les Vertébrés, c'est le cas de la salamandre nord-américaine
Ambystoma maculatum qui s'en rapproche le plus. Ses larves vivent en symbiose avec des micro-algues vertes qui vivent
à l'intérieur des cellules de l'embryon. Les chercheurs ont découvert que ces algues photosynthétiques fournissent aux larves de salamandres qui les abritent un surplus d'énergie qui leur permet de se développer plus vite que celles qui n'en ont pas. Avantage adaptatif évident !
On connaissait cette symbiose au stade larvaire depuis les années 70, mais on sait désormais que le cycle est bouclé : on retrouve aussi les algues symbiotiques dans les cellules de la salamandre adulte, y compris les gamètes. Les parents transmettent donc les algues à leur progéniture...
(La photosynthèse chez les œufs et larves était assez facile à mettre en évidence : les algues étant assez "concentrées" par rapport à la taille des œufs, ceux-ci peuvent prendre une teinte verte. Les tissus de l'embryon et des larves fraîchement écloses étant quasi transparents, la photosynthèse peut marcher. Ce n'est pas le cas chez l'adulte. Les algues restent donc à ce stade proportionnellement peu nombreuses, et attendent leur heure, et la prochaine ponte...)