Message
par Sylwingeï » sam. 26 sept. 2015 à 19:55
Salut domi.
Alors je tiens à écraser un préjugé assez difficile
Les séries sont nécessaires pour des comparaisons et souvent la taxonomie change (cas récent sur deux scarabés proches.) Après question prix je ne me prononce pas, vu que je ne fais aucun achat hormis des boîtes de stockage (j'échange). Je trouve effectivement certains prix aberrants, mais comme dans tout hobby de collection.
Même si des séries font parfois froid dans le dos au vu de la quantité, il est impossible que les entomos éradiquent les insectes si le biotope n'est pas altéré.
De plus on se rend compte que des différences d'un lieu à un autre, parfois de quelques centaines de mètres, les bêtes sont énorméments variables en couleurs ou morphologie.
On as souvent accusé à tord les lépidoptéristes comme responsable de l'extinction massive de l'isabelle. Or on s'est rendu compte que son arbre-hôte a été décimé par l'ONF car estimé peu rentable (l'épicéa pousse plus vite).
Comble de l'ironie on est bien souvent les premiers à s'indigner des gestions désastreuses de l'ONF (les forêts françaises n'ont plus un seul arbre centenaire et ressemblent de plus en plus à un alignement de manches à balais dénué de vie et de biodiversité).
Prenez une pelle l'hiver et attaquez les mousses sur des souches ou retirez l'écorçe d'arbres morts, vous allez voir qu'en forêt il y a énormément de vie.
Sans parler de ces projets tels que notre dame des landes ou roybon qui vont ravager des milliers d'hectares de biotopes et ou on ne se préocuppe guère de vulgaires insectes.
Je ne compte même pas tous les insectes tels que papillons, scarabées, abeilles, guêpes, tipules etc... écrasés sur un pare-brise ou grillés sur un lampdaire. Et leurs prédateurs.
Énormément de papillons sont devenus rares non pas à cause de ceux qui les collectionnent et les étudient mais à cause des disparitions galopantes des biotopes. Voir un grand sylvain ou un morio aujourd'hui relève de gagner au loto.
Des populations peuvent repartir d'une poignée d'individus car, contrairement aux autres animaux, les insectes font des centaines, voire milliers, de descendants en une seule génération.
Pour donner une idée, couper une parcelle de forêt (1ha) équivaut à détruire le prélèvement mondial des entomos sur 5 années. C'est dire si l'impact est minime. Les raretés, en prime, sont souvent le fruit d'hybridations et énorméments des bêtes que l'ont peut voir sont purement d'élevage.
La passion est difficile à comprendre mais elle est très loin d'être destructrice et est même, au contraire, bénéfique (protection des biotopes + alimentation pour la recherche et les musées d'histoire naturelle) et nos musées sont alimentés par ces passionnés. Et aujourd'hui le constat est alarmant car les musées manquent de matériel génétique (d'individus récoltés, pour les intimes). Peu osent aujourd'hui continuer ou même se lancer, car à cause de cette mode de protection d'écolos qui ne connaissent rien, souvent cela peut vite dégénérer.
Je parle même pas du dégoût national insectoïque.
Bougon et râleur de service
