Poubellarium interNational Connection

Salutations:

En juillet (du 17 au 24) je suis allé en compagnie de deux collègues entomologistes. Cela n'est pas trop un secret, c'était avant tout pour garnir ma collection de papillons, mais aussi prospecter au mieux un lieu manquant cruellement de données naturalistes.

Et que dire si je n'ai pas été déçu, car au bas mot 100 espèces de papillons rencontrées, plus du tiers des espèces en France. Et en quantité assez conséquente. Cela n'est pas dû au hasard: peu de pâtures ou en sous-nombre, peu de touristes (nous avons mêmes croisé des collègues ) et l'été il y a très peu de zones utilisées. Avec toutes les espèces nouvelles, j'ai un long travail d'identification pour l'hiver.

Le lieu n'était pas inconnu pour moi puisque j'y viens chaque hiver sans exception, depuis que j'ai vu le jour mais le comble? Ne jamais y venir en été.

Je pense que les photos parleront d'elles-mêmes il y en a beaucoup, mais comment ne pas montrer la richesse du lieu.
























































Quelques papillons et des fleurs.

Question idiote: pourquoi ne pas faire une collection de photos au lieu de papillons tués?

Parce qu'une photo ne remplace pas un spécimen ?
Et puis le prélèvement est plus indolore pour les populations d'insectes, plus prolifiques que les vertébrés, faut reconnaitre


Et vous avez fait des pièges de lumières la nuit, ou vous êtes limité à la population diurne ?

domi03 a écrit :Question idiote: pourquoi ne pas faire une collection de photos au lieu de papillons tués?

Il faut un prélèvement d'ADN, comme on fait pour les killies, non ?

Ça fait un gros budget vacances, ça

Salut domi.

Car : pour pas mal d'espèces une photo n'est pas suffisante, surtout pour des espèces chiantes (moirés ou azurés par ex).
Et comme je l'ai maintes fois expliqué, la pratique n'est nullement problématique pour peu que l'on respecte les lieux que l'on prospecte. C'est pas les espèces qu'il faut protéger mais les biotopes, ce n'est pas pour rien qu'en montagne les populations sont plutôt stables voir en hausse.
En capture que nous avons fait, cela représente à peine 1 km fait sur une autoroute en terme d'insectes tués.

Calino on a également fait du piège (fosse aérien interception et lumineux) mais cela n'a rien donné du tout. En fait tout ce qu'on a capturé au final ça été à vue, pas de quoi faire un trou dans les population (surtout qu'en général je rate près de 60% de mes coups).

Sylwingeï a écrit :Salut linotte.

T'as oublié le " "
A linotte, linotte et demi

Je suis pas réveillé en ce moment, sur ce je retourne dormir

Je voudrais juste savoir combien de papillons on prend pour en mettre un ou deux dans sa collection... et pourquoi on fait tant de foin pour le bien-être des poissons en aquarium tout en tuant des animaux juste pour les mettre en vitrine...

Les éleveurs de killies font ça aussi :
Ils captures des killies vivants pour le hobbie, et d'autres qu'ils mettent dans de l'alcool pour l'ADN et vérifier si c'est une nouvelle espèce.

Certes, mais peut-être juste des scientifiques, et pas tous les amateurs de killies...

Scientifique, on peut peut-être le prendre au sens large non ?
Passer ses congés à arpenter la montagne pour chasser le lépidoptère, c'est pas non plus juste une collection de timbres, y'a une démarche plus globale

Qu'est-ce que tu as contre les collections de timbres ?

Je voudrais juste savoir combien de papillons on prend pour en mettre un ou deux dans sa collection... et pourquoi on fait tant de foin pour le bien-être des poissons en aquarium tout en tuant des animaux juste pour les mettre en vitrine...

Cela dépend de plusieurs choses variabilité de l'espèce ou non, importance ou si un examen poussé est nécessaire.

En général un seul couple mais cela peux grimper si l'espèce est variable. En prendre 20 d'un coup par contre est déjà discutable, mais ne choqueras nullement quelqu'un qui fait purement de la chasse.

Et à la différence des poissons : nous cherchons à les élever plutôt que d'en faire une collection.

A chaque chasse je prends soin de noter sur calepin les espèces observées et car les spécimens constituent une preuve irréfutable de l'implantation de l'espèce à un lieu donné. Et comble de l'ironie généralement ce sont les chasseurs qui sont les premiers à râler quand on compte bétonner un biotope. Chasse ne rime pas toujours (et même jamais chez moi) à un simple massacre.

A côté, ça ne m'empêche pas non plus d'en reproduire