Le roi, l'oiseau, les gardes
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- Papillon de lumière
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Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
Possible lysemna, mes cours remontent à 4 ans : c'est peu mais la législation change souvent vite.
Et entre les lois et ceux en charge d'appliquer, si on trouve chez toi une plume de pygargue à queue blanche par exemple tu ne risques rien.
J'ai interrogé pas mal de gardes assermentés pendant ma formation, ce qui est plutôt rare, ainsi que fait de nombreux stages où j'ai pu étoffer ma "bible" du mille-feuille administratif.
Ils n'arrêtent pas quelqu'un qui possède une malheureuse plume d'oiseau, par contre si on te chope avec une centaine de plumes de la même espèce ou une dépouille, le discours sera bien entendu pas le même.
Ils se fichent pas mal de quelqu'un qui ramasse de vulgaires plumes au sol, tant que tu ne vas pas agresser volontairement le piaf. Preuve à l'appui : au mercantour pendant un stage j'ai pu ramener des plumes d'aigle pour un ami qui en était mordu, pourtant le garde m'a vu les ramasser et ne m'a jamais rien dit (à ma grande surprise d'ailleurs ^^).
Ils comptent délivrer bientôt des permis car ils veulent tout interdire.
Bientôt faudra un permis de ramassage des champignons, des plumes , des insectes, de cueillette ou autre, moyennant somme sonnante et trébuchante.
Pour les insectes que je chasse cela sera le cas dès janvier avec obligation de déclarer pièce par pièce ce que j'ai, même si cela vient d'ailleurs.
Et eux-mêmes l'avouent aujourd'hui, la plupart des nouveaux n'ont même pas de formation à l'identification des espèces animales. Cela s'apprend en dehors des cours. Ce que 95% des élèves ne font pas.
Dernière chose, en attendant, pour des ramassages de plumes au sol on risque l'amende mais, quand il s'agit d'un projet immobilier destiné à ravager des biotopes, et qui va inévitablement tuer moultes espèces personne ne vient s'en plaindre.
En m'excusant des fautes
Et entre les lois et ceux en charge d'appliquer, si on trouve chez toi une plume de pygargue à queue blanche par exemple tu ne risques rien.
J'ai interrogé pas mal de gardes assermentés pendant ma formation, ce qui est plutôt rare, ainsi que fait de nombreux stages où j'ai pu étoffer ma "bible" du mille-feuille administratif.
Ils n'arrêtent pas quelqu'un qui possède une malheureuse plume d'oiseau, par contre si on te chope avec une centaine de plumes de la même espèce ou une dépouille, le discours sera bien entendu pas le même.
Ils se fichent pas mal de quelqu'un qui ramasse de vulgaires plumes au sol, tant que tu ne vas pas agresser volontairement le piaf. Preuve à l'appui : au mercantour pendant un stage j'ai pu ramener des plumes d'aigle pour un ami qui en était mordu, pourtant le garde m'a vu les ramasser et ne m'a jamais rien dit (à ma grande surprise d'ailleurs ^^).
Ils comptent délivrer bientôt des permis car ils veulent tout interdire.
Bientôt faudra un permis de ramassage des champignons, des plumes , des insectes, de cueillette ou autre, moyennant somme sonnante et trébuchante.
Pour les insectes que je chasse cela sera le cas dès janvier avec obligation de déclarer pièce par pièce ce que j'ai, même si cela vient d'ailleurs.
Et eux-mêmes l'avouent aujourd'hui, la plupart des nouveaux n'ont même pas de formation à l'identification des espèces animales. Cela s'apprend en dehors des cours. Ce que 95% des élèves ne font pas.
Dernière chose, en attendant, pour des ramassages de plumes au sol on risque l'amende mais, quand il s'agit d'un projet immobilier destiné à ravager des biotopes, et qui va inévitablement tuer moultes espèces personne ne vient s'en plaindre.
En m'excusant des fautes
Bougon et râleur de service 

Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
Y en a de moins en moins 

- Lysemna
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Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
En effet, ils ne font pas la chasse. Mais c'est bon à savoir quand quelqu'un vous cherche des noises x)
Deuxième partie du projet : faire des compensations.
Ben à part foutre des arbres et des haies sur le parking et un peu partout où c'est pas bétonné, difficile de réellement "compenser". Disons que le but ici était de créer quelques corridors histoire que les bestiaux puissent rejoindre moins difficilement un lieu propice maintenant que les liens étaient coupés par une masse de béton x)
En gros, le gars qui fait l'étude d'impact ne peut que limiter les dégâts, pas les supprimer. A moins d'un truc super important et rare, ce qui n'arrive pas souvent puisque c'est proche de la ville, et donc déjà déserté. Sauf que du coup ça perpétue l’expansion et donc la déserte des espèces les plus sensibles.
On a eu un projet aberrant à ce sujet. On devait faire une étude d'impact sur une zone, et choisir la partie de la zone la moins problématique pour y foutre un centre commercial occupant une surface précise. Ben j'te dis pas la misère, c'est devenu "demander à l'ordi de me calculer une zone d'une pièce recouvrant le moins possible de zones à risques". Résultat t'en détruis une petite vingtaine au lieu d'une trentaine.Sylwingeï a écrit :Dernière chose, en attendant, pour des ramassages de plumes au sol on risque l'amende mais, quand il s'agit d'un projet immobilier destiné à ravager des biotopes, et qui va inévitablement tuer moult espèces personne ne vient s'en plaindre.
Deuxième partie du projet : faire des compensations.
Ben à part foutre des arbres et des haies sur le parking et un peu partout où c'est pas bétonné, difficile de réellement "compenser". Disons que le but ici était de créer quelques corridors histoire que les bestiaux puissent rejoindre moins difficilement un lieu propice maintenant que les liens étaient coupés par une masse de béton x)
En gros, le gars qui fait l'étude d'impact ne peut que limiter les dégâts, pas les supprimer. A moins d'un truc super important et rare, ce qui n'arrive pas souvent puisque c'est proche de la ville, et donc déjà déserté. Sauf que du coup ça perpétue l’expansion et donc la déserte des espèces les plus sensibles.
Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
De toute façon, les compensations c’est juste pour amuser la galerie 




Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
Et les toits plantés c'est fait pour les cochons ???
En obligeant de végétaliser toute la surface du centre commercial, tu rétablis certes pas des corridors, mais tu gagnes une jolie étendue de "nature" où personne viendra emmerder les bestioles.
En obligeant de végétaliser toute la surface du centre commercial, tu rétablis certes pas des corridors, mais tu gagnes une jolie étendue de "nature" où personne viendra emmerder les bestioles.

- Lysemna
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Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
Ouais mais ça profite pas à toutes les espèces, seuls les volants peuvent y accéder facilement.
Disons que le mot "compensation" n'est pas du tout adapté, ça permet juste de limiter les dégâts.
Disons que le mot "compensation" n'est pas du tout adapté, ça permet juste de limiter les dégâts.
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- Papillon de lumière
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Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
C'est vrai mais y a des mesures compensatoires qui ne sont pas plus mal. Car on n'imagine pas le montant qui double souvent la facture. Ex pour le vélodrôme de saint-quentin en yvelines il a permis de "nettoyer" une zone entière des renouées japonnaises en plus de rendre le lieu intuchable pour un temps.
Plus d'un quart du budget du vélodrôme a été distribuée pour la réserve.
Cela ne répare pas les dégâts mais au moins cela sauve d'autres zones.
Plus d'un quart du budget du vélodrôme a été distribuée pour la réserve.
Cela ne répare pas les dégâts mais au moins cela sauve d'autres zones.
Bougon et râleur de service 

- Lysemna
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Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
Des mesures compensatoires "pas plus mal". C'est moins pire que rien du tout, mais c'est pas une roseraie tout juste plantée qui remplacera les ha de prairies, les haies et les bosquets.
Certes ils ont supprimé les renouées, mais aussi toutes les autres espèces qui s'y trouvaient. Et en effet, le lieu est intouchable, avec 8ha totalement imperméables à la faune et la flore. (cf le résumé plus bas)
J'aimerais bien tes sources. Parce que pour le moment, côté impact environnemental, j'ai trouvé :
Une contribution à l'enquête publique du Conseil de Département de SQY (pdf), qui dit clairement que le projet se contente du minimum :
- pas d'étude d'impact concernant la deuxième phase du projet à la date du rapport (février 2011)
- bâtiments à énergie positive écartés sans justification
- minimum du minimum effectué côté préservation des espaces naturels (0,8ha préservé et implantation de 0,4ha de roselière censée assurer une continuité environnementale minime, sur 13ha artificialisés, dont plus de la moitié imperméables)
- risque d'inondations en cas d'épisode pluvieux exceptionnel non évalué
Je ne parviens pas à trouver d'autres détails concernant une étude d'impact, et c'est pas pour rien : ce sont les porteurs de projets qui les réalisent, et à leurs frais. Donc pas de contre-étude, et il n'en filtre que ce qu'ils veulent.
L'étude d'impact n'est que de conseil, certains projets la réalisent parce qu'elle est obligatoire passé un certain budget de projet, mais n'en tiennent pas forcément plus compte que ça.
Alors les phrases du genre :
Ça me fait rire jaune. Il suffit qu'ils embauchent un écologue, et suivent certains de ses conseils concernant une seule et unique espèce (sur plusieurs centaines concernées) pour que leur phrase soit légitime.
D'autant plus que "suivre le cycle de reproduction des animaux" prendrait des délais impensables, puisque la majorité des espèces se reproduisent sur une période très étendue entre le début du printemps et la fin de l'été, et les migrations couvrent également presque tout l'automne, histoire de couvrir un peu plus de temps. Donc il ne resterait que l'hiver pour effectuer des travaux en toute sérénité, avec le moins possible d'impact sur la faune.
Les écologues qui bossent pour les études d'impact sont bien souvent dépités, ils se consolent en se disant que leurs conseils ont peut-être une petite influence positive, et avec leur salaire décent.
Je reste persuadée qu'il faudrait au minimum une contre-étude à chaque étude d'impact, et que celles-ci soient réalisées par des bureaux d'étude choisis par une entité autre que le commanditaire du projet.
Certes ils ont supprimé les renouées, mais aussi toutes les autres espèces qui s'y trouvaient. Et en effet, le lieu est intouchable, avec 8ha totalement imperméables à la faune et la flore. (cf le résumé plus bas)
J'aimerais bien tes sources. Parce que pour le moment, côté impact environnemental, j'ai trouvé :
Une contribution à l'enquête publique du Conseil de Département de SQY (pdf), qui dit clairement que le projet se contente du minimum :
- pas d'étude d'impact concernant la deuxième phase du projet à la date du rapport (février 2011)
- bâtiments à énergie positive écartés sans justification
- minimum du minimum effectué côté préservation des espaces naturels (0,8ha préservé et implantation de 0,4ha de roselière censée assurer une continuité environnementale minime, sur 13ha artificialisés, dont plus de la moitié imperméables)
- risque d'inondations en cas d'épisode pluvieux exceptionnel non évalué
Je ne parviens pas à trouver d'autres détails concernant une étude d'impact, et c'est pas pour rien : ce sont les porteurs de projets qui les réalisent, et à leurs frais. Donc pas de contre-étude, et il n'en filtre que ce qu'ils veulent.
L'étude d'impact n'est que de conseil, certains projets la réalisent parce qu'elle est obligatoire passé un certain budget de projet, mais n'en tiennent pas forcément plus compte que ça.
Alors les phrases du genre :
(Site officiel de SQY)L’ensemble du chantier, suivi par un écologue, doit limiter au maximum son impact sur l’environnement. Ainsi, les différentes phases de travaux prennent en compte les cycles de reproduction des animaux, et, pour limiter les mouvements de camions, les terres de remblai seront stockées sur place et réutilisées pour les aménagements paysagers
Ça me fait rire jaune. Il suffit qu'ils embauchent un écologue, et suivent certains de ses conseils concernant une seule et unique espèce (sur plusieurs centaines concernées) pour que leur phrase soit légitime.
D'autant plus que "suivre le cycle de reproduction des animaux" prendrait des délais impensables, puisque la majorité des espèces se reproduisent sur une période très étendue entre le début du printemps et la fin de l'été, et les migrations couvrent également presque tout l'automne, histoire de couvrir un peu plus de temps. Donc il ne resterait que l'hiver pour effectuer des travaux en toute sérénité, avec le moins possible d'impact sur la faune.
Les écologues qui bossent pour les études d'impact sont bien souvent dépités, ils se consolent en se disant que leurs conseils ont peut-être une petite influence positive, et avec leur salaire décent.
Je reste persuadée qu'il faudrait au minimum une contre-étude à chaque étude d'impact, et que celles-ci soient réalisées par des bureaux d'étude choisis par une entité autre que le commanditaire du projet.
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Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
Lysemna, il n'y a aucune source hormis ma bonne foi, je te le confirme par moi-même, près du vélodrome il y a une zone "fermée" qui abrite des amphibiens peu communs.
Cependant la zone était infestée de renouée du japon qui menaçait les mares. Manque de budget pour la contenir (car seul l'arrachage manuel + disposer une bâche de bassin par dessus les éradique)
Le budget mesure compensatoire a permis de les éradiquer, c'est plutôt en bonne voie. J'ai réalisé cela pendant l'hiver 2013/2014 avec ma promotion car on avait été sélectionnés pour cela.
Après ce n'est effectivement pas les agents de la réserve qui ont fait l'impact de terrain.
Cependant la zone était infestée de renouée du japon qui menaçait les mares. Manque de budget pour la contenir (car seul l'arrachage manuel + disposer une bâche de bassin par dessus les éradique)
Le budget mesure compensatoire a permis de les éradiquer, c'est plutôt en bonne voie. J'ai réalisé cela pendant l'hiver 2013/2014 avec ma promotion car on avait été sélectionnés pour cela.
Après ce n'est effectivement pas les agents de la réserve qui ont fait l'impact de terrain.
Bougon et râleur de service 

- Lysemna
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Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
C'est un moindre mal, mais je trouverai toujours ça dommage et désespérant que ce soit couteau sous la gorge qu'ils décideront de faire le strict minimum exigé d'eux.
Et puis... Une promotion d'étudiants, c'est pas cher payé comme main d'oeuvre
Et puis... Une promotion d'étudiants, c'est pas cher payé comme main d'oeuvre

Re: Le roi, l'oiseau, les gardes
Et puis bon, les tritons, ils ont morflé quand même 



